Nous venons de marquer le 30e anniversaire de la chute de l’emblématique Mur de Berlin… A cette époque, L’Express du 11 novembre 1989 titrait: Le jour de la liberté. Les conséquences de cet évé-nement devaient libérer toute une population retenue captive sous le joug du communisme. Elle devait aussi rendre la liberté à plus de 4’000 détenus en Allemagne de l’Est, emprisonnés pour avoir tenté de franchir le Mur construit en 1961 entre les deux Alle-magnes. Première étape dans un long processus vers plus de démocratie en Europe, est-ce vraiment ce genre d’action – avec les bouleversements qu’il provoque – qui permet d’accéder à la vraie liberté?
Mais qu’est-ce que la liberté demanderont certains? Elle s’arrêterait là où commence celle des autres. Tout comme Pilate avait demandé à l’époque à Jésus: qu’est-ce que la vérité? Ces grandes questions ne cessent de torturer nos esprits.
Pour les personnes en détention, souvent en proie à la solitude et au sentiment d’injustice, la quête de liberté à vivre et/ou à reconquérir peut amener à de grands questionnements. Et pour certains, ces réflexions peuvent conduire à une liberté intérieure que beaucoup ne connaissent pas.
Ce n’est pas forcément les murs d’une prison ou les barreaux d’une cellule qui enferment le plus une personne. Certes, ne pas être libre de ses mouvements, de gérer son emploi du temps et ses relations à sa guise ou d’aller faire ses achats dans le magasin de son choix, cela doit être difficile à vivre, surtout quand cette privation de liberté se prolonge. Réalisons-nous que Dieu nous ayant créés à Son image nous voudrait libres, jouissant «d’auto-détermination», pour utiliser un mot à la mode. La vraie liberté n’est-elle pas de se savoir désiré, utile, ayant de la valeur et écouté dans nos prérogatives? Si je suis muselé, cloîtré entre des murs de silence et d’indifférence, à quoi bon vivre?
Puissions-nous solidairement penser à celles et ceux qu’on a tendance à oublier car mis à l’ombre ou à l’écart de notre société et, en parallèle et avec reconnaissance, mieux apprécier notre marge de manœuvre dans ce monde impitoyable pour ceux qui n’entrent pas dans la norme et le moule…Bonne lecture et bonne fin d’année à chacun.
